LES
EFFETS D'UN SYSTÈME CYCLONIQUE
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Les
cyclones, ouragans ou typhons sont des phénomènes extrêmement
dangereux qui génèrent
des vents violents, des pluies torrentielles, une houle cyclonique
dévastatrice et des marées de tempête destructrices
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Ils sont à l'origine chaque
année de la disparition
de milliers de personnes
et de dégâts
matériels évalués à plusieurs milliards de dollars
L’énergie déployée
chaque seconde équivaut à celle de 5 bombes du type
Hiroshima
La seule chaleur latente
libérée en 24 heures équivaut à quelques 400 bombes
à hydrogène de 20 mégatonnes !
Le vent
peut souffler à plus de 250 km/h en moyenne et dépasser
350 km/h en rafales,
seules les tornades dépassent ces vitesses
Les quantités de pluie
peuvent dépasser par mètre carré plusieurs centaines
de litres par jour
voire plusieurs dizaines de litres en une heure
Le niveau de la mer
au voisinage d’un cyclone peut s’élever de plusieurs
mètres
Les vagues
peuvent dépasser 15 mètres
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Le
vent
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Les
vents violents qui
accompagnent les cyclones provoquent des dégats
considérables
Dans un cyclone le vent augmente
de la périphérie vers le centre
Il est généralement plus
fort situé à
gauche de la trajectoire dans l'hémisphère
Sud
et à droite dans l'hémisphère
Nord
C''est le demi cercle dangereux
à contrario on a le demi-cercle maniable
Pour infos en premier lieu, le
" côté droit" de la tempête " dans l'hémisphère
Nord
ou le "côté
gauche" dans l'hémisphère Sud
est défini par rapport au mouvement
de la tempête :
- si l'ouragan se déplace vers l'ouest, le côté droit
est au nord de la perturbation ;
- si l'ouragan va vers le nord, le côté droit est à
l'est de la tempête ;
- si le cyclone se déplace vers l'ouest, le côté
gauche est au sud de la perturbation.....
Le passage de l'oeil sur une zone
constitue le phénomène
le plus dangereux
car le vent augmente de façon quasi exponentielle
à l'approche de l'oeil
puis se calme temporairement lorsque l'oeil est sur
la région
avant de reprendre violemment mais de direction opposée
lors de son éloignement
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Les
effets du vent sont liés
à 2 facteurs :
la vitesse des rafales et la
résistance des obstacles
Il faut savoir que la pression exercée sur une surface
(un mur par exemple) est proportionnelle au carré de
la vitesse du vent qui est à l'origine de cette pression
:
un vent de 200 km/h aura une action 4 fois plus important
qu'un vent à 100 km/h
La plupart des contructions répondant aux normes actuelles
doivent résister à des vents de 240 km/h ce
qui correspond à une pression de l'ordre de 310 kg
par m²
Par ailleurs le vent s'accompagne de rafales atteignant des
valeurs supérieurs de 50% au vent moyen
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La
variation des vents n'est
pas la même suivant qu'un
cyclone passe au Nord, au Sud ou carrément sur
un territoire donné
Les 3 schémas suivants
détaillent les scénarios possibles et
sont adaptés à une
île de l'Hémisphère Sud (en
l'occurence la Réunion) avec
un déplacement du cyclone vers
l'ouest
Pour transposer les conclusions à l'Hémisphère
Nord il suffit d'inverser les résultats puisque
les cylones tournent dans l'autre sens :
un cyclone qui passe droit sur la Martinique donnera
donc d'abord des vents du Nord puis des vents du Sud
La vitesse de déplacement
du cyclone peut s'additionner
ou se soustraire à
celle des vents selon que l'on se trouve ou non
sur le demi cercle dangereux du phénomène
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Le
cyclone passe au Sud de l'île de la Réunion
Une variation des vents du Sud Est à l'Ouest
C''est le cas le plus "favorable", la vitesse
de déplacement du cyclone se soustrait à
celle des vent
Par exemple : vitesse de déplacement 15 km/h
et vitesse des vents 150 km/h
alors on aura 135 km/h de vents moyens
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Le
cyclone passe sur l'ile de la Réunion
Une variation des vents du Sud-Est au Nord-Ouest
Un brutal basculement des vents après le passage
de l'oeil sur l'île
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Le
cyclone passe au Nord de l'île de la Réunion
Une variation des vents de l'Est vers le Nord-Ouest
les 2 vitesses s'additionnent
Par exemple : vitesse de déplacement 15 km/h
et vitesse des vents 150 km/h
alors on aura 165 km/h de vents moyens
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Les
cartes sont issues des livres de M.MAYOAKA & J.L.
MARTIN
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La
pluie
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En
ce qui concerne les quantités de pluies générées
par
un cyclone il n'y a pas de règle
En moyenne, il tombe 100 mm de pluie en 24 heures dans un
rayon de 200 km du centre, il n'est pas rare de recueillir
300 à 400 mm soit 300 à 400 litres par m²
Le record mondial est de 1825
mm de pluie en 24 heures à la Réunion en janvier 1966
L'intensité des pluies, c'est-à-dire la hauteur de pluie recueillie
en un certain laps de temps peut atteindre des valeurs phénoménales
de l'ordre de 30 à 40 litres en une minute ou 400 litres en
une heure !
Certains systèmes cycloniques
de forte intensité sont plûtot
secs alors que d'autres considérés
comme moins intense provoquent
inondations et glissement de terrain meurtrier
Souvent
les conditions locales (relief
montagneux, vitesse de déplacement du cyclone)
jouent de façon importante
Tous les records de pluviométrie
cyclonique des territoires français appartiennent
à la Réunion
par le fait que les hauts reliefs de l'île sont
un véritable piège à nuages
Les records suivants le prouvent = en
12 h : cyclone Denise janv 1966 : 1144mm, en 24 h : cyclone
Denise : 1825mm, en 72h : cyclone Hyacinthe janv 1980
: 3240mm
en 10 j : cyclone Hyacinthe : 5678 mm et pour comparaison
il tombe 600 mm de pluie par an sur Paris
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Les
images du satellite TRMM
(Tropical
Rainfall Measuring Mission)
destinés à l'étude des pluies en
zone tropicale
mais aussi par extension au suivi des sytèmes
dépressionnaires
nous montrent les zones plus ou moins porteuses de pluies
Ci à gauche les zones de pluies plus ou moins
intenses du cyclone Heta & du typhon Dianmu
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La
marée de tempête
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La marée de tempête
est une surélévation
anormale du niveau moyen de la mer
le long des côtes
Sur la mer le cyclone soulève
une onde de tempête due
à la baisse de la pression au centre,
à chaque fois que la pression baisse de 1hPa
la mer monte d'1 centimètre
L'eau est aspirée et forme un dôme de grande
amplitude qui se déplace avec le cyclone
mais qui n'est pas perceptible en pleine mer
D'autre part les vents qui soufflent sur la surface
de l'océan générent des courants
marins
de dérive qui entrainent une accumulation d'eau
en surface dans le quadrant avant gauche
du cyclone dans l'hémisphère Sud (voir
dessus plus haut)
Lorsqu'un cyclone arrive sur les côtes ce phénomène
est amplifié sur des hauts fonds
(baie ou golfe)
Il se combine aussi à
la marée astronomique pour donner ce qu'on
appelle
la marée de tempête
Ainsi est possible une surélévation
du niveau de la mer de 5, 6 ou 7 mètre, voire
9 mètres
tel que cela est arrivé au Bengladesh
Ces hauteurs dépendent de la topographie cotière,
de l'angle suivant lequel le cyclone touche
la terre, de la vitesse et du déplacement du
cyclone ainsi que de la force du vent
ex : ouragan Camille dans le delta du Mississipi où
l'eau a monté brusquement
de près de 8 mètres
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La
houle cyclonique
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C'est
l'agitation de la mer due aux
vents cycloniques et à l'onde de choc
du système cyclonique
En pleine mer ces
vastes ondes peuvent ateindre 30
mètres de creux
Un système cyclonique génère une
houle
- qui se caractérise par des ondulations de grande
amplitude
- et qui se propage sur des centaines de kilomètres
La houle cyclonique
se déplace souvent plus rapidement que le cyclone
lui-même, jusqu'à 1000 km à l'avant
et arrive donc avant la dégradation des conditions
atmosphériques
La houle dépend de nombreux
facteurs tel
- l'intensité de la perturbation
- sa taille (rayon d'action des vents les plus forts)
- mais aussi sa vitesse et sa direction de déplacement
Ainsi la houle peut se propager
dans plusieurs directions selon les cas
Quant elle arrive sur les côtes la houle déferle
sur les rivages
et innonde parfois les régions littorales
Lorsque les fonds marins sont peu profonds dans une
baie par exemple
les vagues sont amplifiées et peuvent atteindre
20 mètres
A gauche exemple de mesure de houle cyclonique
lorsque l'ouragan Bill
en 2009 est passé au nord-est des Antilles
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