LA
FORMATION DES SYSTÈMES CYCLONIQUES DANS LE BASSIN OCÉAN
INDIEN SUD-OUEST
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De
nombreux éléments entrent en comptent dans la
formation d'un système cyclonique, s'ils sont nécessaires
ils ne suffisent pas toujours
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Tout d'abord
les 6 conditions ci dessous lorsqu'elles
coexistent mènent très souvent à une
cyclogénèse
Ces différentes conditions
expliquent pourquoi les systèmes cycloniques se forment
essentiellement sur les régions océaniques tropicales
situées
entre les 5° et 20° parallèles
Nord et Sud. Cette zone privilégiée
de cyclogénèse est la ZCIT : Zone de
Convergence Intertropicale
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1°
une dépression initiale
en effet un système cyclonique n'a pas
de naissance spontannée, le mouvement tourbillonnaire
peut ensuite être favorisé par le renforcement
des vents sur une ou plusieurs faces
du système dépressionnaire d'où la
nécessité de tenir compter des différents
bulletins de formation
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2°
des vents régionaux
:
- dans la zone méridionale
(c'est à dire située au Sud) de
la perturbation
Ils doivent souffler de l'Est,
ce sont les vents d'alizé qui soufflent en général
sur de vastes régions de la zone méridienne
intertropicale
en partant des grands centes d'actions anticycloniques
des régions subtropicales
pour se diriger vers la ZCIT (Zone de Convergence Intertropicale)
De ce fait la circulation générale des vents
à basse altitude est gouvernée
principalement par des vents d'est dans notre région,
et c'est l'inverse vents d'ouest dans les régions
tempérées
-
dans la partie septentrionale
(c'est à dire du Nord) de la perturbation
Plus proche de l'équateur, les vents doivent souffler
de l'Ouest,
cette fois c'est l'anticyclone qui importe :
plus il est fort plus il augmente le courant qui traverse
l'Equateur
et souffle ensuite de l'Ouest et du Nord-Ouest
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En
janvier
l’anticyclone de l’hémisphère Nord génère
un courant d’alizé franchissant l’équateur,
flux de mousson transéquatoriale,
pour aller converger au niveau de la ZCIT,
avec les alizés engendrés par les anticyclones subtropicaux
de l’hémisphère Sud
Cette zone de convergence,
rarement continue,
se situe généralement entre 5° et 20° Sud
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En
juillet,
la ZCIT se trouve sur l’Inde
dans l’hémisphère nord et se bloque
sur la chaîne himalayenne
Sur le sud de l’Océan Indien,
les hautes pressions qui viennent de l’ouest
sont plus puissantes qu’en été austral, engendrant
un alizé plus rapide
sur les Mascareignes
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*au
niveau même de la perturbation
la circulation des vents doit se faire dans le sens
des aiguilles d'une montre et être homogène
dans la toute la troposphère :
les vents doivent donc tourner dans la même direction
et à la même vitesse depuis la surface de
l'océan jusqu'à 12 km d'altitude.
C'est ainsi et seulement que l'ascension de l'air chaud
peut se produire pleinement sans être cisaillée
au cours de sa montée par des vents différents.
La pression atmosphérique va alors commencer à
diminuer au niveau de la mer grâce à l'accumulation
d'air chaud et d'humidité
*
en altitude par contre,
au desus du tourbillon naissant, à 12km d'altitude
(pression 200mb) la divergence doit être importante
afin de permettre l'évacuation de l'air
et ce dans le sens inverse de ce qui se passe en basse
altitude
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4°
la température
de surface de la mer sur une profondeur de 50 m
doit être > à 26,5°
afin de permettre une évaporation intense cette
réserve d'eau chaude consitute en fait le carburant
du cyclone
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5°
la pression atmosphérique
suffisamment basse au niveau de la zone de cyclogénèse
les pressions déja basses favorisent grandement
l'ascension de l'air chaud et la convection
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6°
une distance minimale de 500 km de l'équateur (soit
5° de latitude)
pour que la force de Coriolis, liée à la
rotation de la Terre, puisse provoquer le mouvement tourbillonaire
et dévier la perturbation vers sa droite dans l'hémisphère
nord
et vers sa gauche dans l'hémisphère Sud
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Cependant
d'autres facteurs entrent aussi
en compte
Ainsi l'étude des couches atmosphériques au niveau
de toute la Terre est primordiale, de même que les interactions
atmosphère-océan
Les grandes oscillations atmosphériques et océaniques
semblent prendre de plus en plus d'importance dans l'explication
des cyclogénèses tels que :
l'E.N.S.O. , la M.J.O.
et le Q.B.O.
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1°
l'E.N.S.O., la El Nino South
Oscillation
Le terme ENSO
phase chaude est utilisé pour décrire
le phénomène El Nino
et le terme ENSO phase froide
pour décrire le phénomène
El Nina
Suivant l' ENSO l'activité cyclonique sera différente
c'est à dire en dessous ou dessus de la normale
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2°
la M.J.O, l'oscillation
de Madden Julian
L'oscillation intra saisonnière de Madden-Julian
est un phénomène tropical sous la forme
d'une onde qui se propage d'ouest en est depuis l'Afrique
jusqu'au Pacifique
Cette onde module fortement l'activité nuageuse
et convective dans la zone proche-équatoriale à
des échelles de temps comprises entre 20 et 60
jours
Cette oscillation comprend 2 phases
:
- une phase active humide
qui favorise le développement nuageux
- une phase inactive qui
assèche l'atmosphère et empêche tout
développementnuageux important
Ces phases peuvent être plus ou moins prononcées,
donc l'activité nuageuse est alors plus ou moins
perturbée, ce qui permettra oui ou non le développement
d'un système
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3°
le Q.B.O, l'oscillation
Quasi Biennale
Le QBO est un phénomène qui se produit au
dessus de l'Equateur où les vents stratosphériques
font le tour du globe soit en direction de l'est soit
en direction de l'ouest
Tous les 12 à 16 mois la direction s'inverse, suivant
la direction des vents stratosphériques on a :
- phase positive = vents
d'ouest (QBO phase d'ouest) : augmentation de l'activité
cyclonique
- phase négative =
vents d'est (QBO phase d'est) : diminution de l'activité
cyclonique
La fréquence d'apparition des cyclones tropicaux se renforce
lorsque les vents de l'OQB sont d'ouest
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